UNE PROFESSION REGLEMENTEE
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Le tabac : une responsabilité, pas un privilège
En France, la vente de tabac est un monopole d'État, qui en a délégué la gestion à l’une de ses administrations : les Douanes. C’est l’administration de tutelle des buralistes. Elle intervient à tous les niveaux : implantation, fermeture et transfert des bureaux de tabac, conditions d’accès et d’exercice de la profession, conditions d’exercice de la revente par les revendeurs.
Les Douanes peuvent aussi sanctionner, sous forme d’amende ou de résiliation du contrat de gérance, un buraliste qui ne respecterait pas les conditions d’exercice.
Ce monopole existe depuis 1906, lorsque l'État désigne officiellement des gérants pour exploiter les bureaux de tabac.
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L’Éthique, première nécessité
Il est interdit de vendre ou d’offrir gratuitement du tabac ou des produits du vapotage à des mineurs de moins de 18 ans sous peine d’une amende forfaitaire de 135 euros. Afin de ne pas tomber sous le coup de la loi sanctionnant la vente aux mineurs, le buraliste qui délivre le tabac peut demander au client qu’il établisse la preuve de sa majorité.
Le buraliste doit également informer le public des dispositions en vigueur en apposant de façon visible l’affichage réglementaire prévue par l’arrêté du 22 août 2016.
UN ENTREPRENEUR, UN PATRON …
En tant que chef d’entreprise, le buraliste est amené à gérer son point de vente sur tous les plans : managérial, commercial et administratif.
Ayant le sens du commerce et du service, organisé et bon gestionnaire, le buraliste exerce un métier exigeant. La rigueur s’impose dans la gestion de son point de vente dont les produits et services proposés sont souvent régis par des réglementations complexes.
Il doit également disposer d’une grande capacité de travail, qui lui permettant de s’adapter à des amplitudes horaires importantes.
Vecteur de lien social, le buraliste est un acteur incontournable de son quartier et un relai d’informations et de services essentiel
... AU SERVICE DES TERRITOIRES
A l’heure où la désertification rurale est alarmante pour les centres-villes et centres-bourgs, le buraliste reste très souvent le dernier commerce vivant du quartier ou du village
Il demeure un lieu de proximité dans lequel se crée et s’entretient le lien social. Présent sur tout le territoire avec une moyenne de 260 points de vente par département, les buralistes et leurs 80 000 salariés accueillent chaque jour 10 millions de Français.
Chaque établissement contribue à la vie économique et sociale de son quartier en adaptant son offre à l’évolution des besoins de proximité des consommateurs.
Les conventions de partenariats signées respectivement avec l’Association des Maires de France (AMF) et l’Association des Petites Villes de France (APVF) s’inscrivent dans la légitimité des communes à s’appuyer sur le rôle des buralistes afin de relayer différents types de services publics et favoriser les expérimentations territoriales.