LES JOURNÉES DE LA TRANSFORMATION EN IMAGES
Du 5 mars au 18 juillet, elles se sont enchainées, au rythme soutenu d'une à deux par semaine.
Elles ont vu le jour avec les négociations pour le protocole 2018-2021. Face à l’augmentation du prix du tabac, face au durcissement de la politique de santé publique, l’Etat devait aider notre réseau à faire face, l’aider à enclencher son indispensable transformation. Maintenant que nous avons obtenu le soutien attendu de l’Etat, il nous faut être à la hauteur de la confiance du contribuable et de l’attente du réseau. Et définir ensemble notre démarche.
Le Protocole signé, les Journées de la Transformation s’imposèrent d’elles-mêmes, indispensables, pour construire ensemble, intelligemment et en concertation l’avenir de notre profession . Donner la possibilité aux buralistes d’exposer leur avis, chez eux, au plus près de leur quotidien, dans chaque région, avec leurs besoins, leurs contraintes, leurs envies propres.
Grâce aux Présidents des Chambres Syndicales qui se sont investis pour qu’elles prennent forme à chaque étape, ces journées se sont déclinées en 23 dates, dans 23 villes, conviant les départements voisins à les rejoindre.
Pour chacune, trois étapes clés : visite des points de vente des collègues, rencontres des décideurs locaux, réunions participatives entre buralistes.
Visite des collègues dans leur point de vente
3 ou 4 magasins visités à chaque fois. Ça ne fait pas beaucoup, nous diriez-vous mais ce fut faute de temps sinon, ces visites auraient été multipliées tant elles sont passionnantes humainement et instructives sur le métier et la richesse de notre réseau.
Une occasion unique de constater ce qui ne demandait qu’à être confirmé : nos collègues ne manquent pas d’inventivité, tous nos points de vente sont différents, tous ont des imperfections mais surtout tous ont de grands points forts qui doivent être partagés.
Rencontres avec les décideurs locaux.
Les Douanes bien sûr qui mettent un sacré coup de collier dans la lutte contre le marché parallèle, ils connaissent bien les problématiques spécifiques des buralistes de leur région. Et ils font tous la même demande : « pour nous aider, faites remonter les fiches tabac ».
Les Préfets conscients des problèmes récurrents de sécurité rencontrés par notre profession. Ils sont à l’écoute, donnent des conseils, partagent leur interrogation. Ils sont aussi soucieux de notre rôle dans l’aménagement du territoire.
Les CCI qui, si elles sont aussi sous une certaine pression économique, sont souvent gérées par des équipes dynamiques, prêtes à apporter leur expertise aux buralistes. Depuis la création jusqu’à la transmission en passant bien sûr par des conseils en merchandising, en gestion du point de vente.
Les présidents des conseils départementaux, des communautés de communes, présidents des maires et les maires eux-mêmes ont répondu également favorablement à nos demandes de rendez-vous. Les maires ruraux sont sans doute les plus soucieux de l’avenir des buralistes car ils savent mieux que quiconque l’importance de notre réseau pour l’animation de leur commune. Mais, ne vous y trompez pas, les maires des plus grandes villes travaillent à la revitalisation de leur centre et savent l’importance que jouent les buralistes dans l’animation des centres-villes.
Les députés et sénateurs, plus difficiles à rencontrer car souvent appelés à Paris ont répondu au RDV quand ce fut possible. Quand ça ne le fut pas, le RDV fut reporté plus tard à Paris au Parlement. Il est essentiel pour notre réseau de rencontrer ces élus pour qu’ils adoptent les bonnes positions lors des votes des lois qui pourraient nous concerner. Eux aussi, comprennent l’importance d’un réseau de 25 000 commerçants.
Ces RDV avec les politiques, les décideurs locaux permettent de tisser du lien au plus près du pouvoir qu’il soit local, régional ou national. Là, où les choses se décident, là où il est essentiel de donner les clés des problématiques de notre profession mais aussi faire connaître sa richesse, sa capacité d’adaptation et faire savoir la force de notre réseau qui apporte beaucoup et peut apporter bien plus encore et pour très longtemps.
Et enfin, les réunions participatives qui ont clôturées chaque Journée.
Les collègues se sont déplacés pour échanger et pour écouter ce qu’allait bien pouvoir leur raconter Philippe COY, le nouveau Président de la profession accompagné de Sophie Lejeune, la secrétaire Générale de la Confédération.
Comme il n’est pas toujours évident de prendre la parole quand on n’a pas l’habitude, les réunions ont toutes débutées par le passe micro. Un principe simple : un par un, les participants se présentent. On découvre alors les timides, les bavards, les blagueurs, les mécontents, mais surtout les différences d’expérience, les différences d’âges, les différences de motivations… bref la diversité de notre réseau.
Puis, suivait le moment pour les représentants de la Confédération d’expliquer les négociations, le protocole, les avancées obtenues, les moyens acquis… et d’interroger les buralistes présents : « Que voulez-vous faire de notre profession ? De ces nouveaux moyens que l’on a obtenus ? Quel avenir envisagez-vous ? Comment envisagez-vous la transformation de notre profession ?»
Les échanges étaient lancés. Un besoin fort ici, une indignation là, une envie qui n’ose pas se dire, des échanges d’expérience, des suggestions pour l’avenir, et des projets d’adaptation qui semblent tout à coup possibles.
Et petit à petit au fil des réunions, s’est dessiné un programme celui que le Fonds de Transformation va permettre de mettre en place.
Un accompagnement, des moyens financiers et matériels, pour donner corps aux envies et besoins des buralistes qui veulent se transformer pour se dessiner un avenir prometteur.