Pour un encadrement adapté et responsable de la nicotine
Depuis plus de deux ans, la Confédération des buralistes travaille à la réglementation en faveur de tous ces produits nouvelles générations et composés de nicotine. Faut-il interdire ? Faut-il encadrer ? Ce qui est certain c'est qu'il y a un vrai besoin de compréhension et de connaissances autour de cette nouvelle génération de produits addictifs.
C'est en ce sens que la matinée d'échanges s'est construite en réunissant professionnels de la santé et parlementaires pour débattre de la molécule et du cadre juridique à lui donner.
Une enquête exclusive auprès des français
Alors que les addictologues Anne Borgne et William Lowenstein présentaient l'historique de la nicotine et démêlait le vrai du faux sur les préjugés autour de ce produit avant tout addictif, la première table ronde revenait sur les nouveaux modes de consommation. L'Ifop a présenté une étude demandée pour l'occasion et qui, au travers de 2 007 répondants, démontraient la portée de la connaissance et des attentes des français.
Cette enquête a révélé deux faits :
- l'attente est considérée comme prioritaire sur l'encadrement des nouveaux produits
- ce même encadrement doit passer par un canal de distribution spécialisée, à savoir les buralistes (considéré comme le réseau le plus expérimenté sur la question.
Et si on légiférait ?
C'était le sens de la deuxième table ronde, à laquelle intervenait le député des Vosges Stéphane Viry, l'ex sénatrice Catherine Procaccia (rapporteuse d'une étude au nom de l'OPECST) et Hannes Hoffer, directeur du monopole du tabac en Autriche. Ce dernier est revenu sur la méthode autrichienne et la plateforme logistique qui filtre de manière efficace tout lancement de produit. Une stratégie qui a suscité beaucoup d'attention et dont le modèle pourrait potentiellement servir à l'avenir...
La connaissance technique de tous ces produits est la priorité et il n'est plus possible d'être débordé par le lancement de tout type de produit.
Eric Woerth a conclu la matinée par la nécessité d'être en capacité d'agir plutôt que subir, et c'est pourquoi le réseau des buralistes réitère sa demande de constituer le réseau référent pour la commercialisation de ces produits interdits à la vente aux mineurs